Déclaration contre les expulsions dans la municipalité d’Amadora, Portugal et demande formelle de respect de la législation nationale et internationale en termes de Droits de l’Homme et de Droits Sociaux Fondamentaux

Considérant que:

1. Ces derniers jours,
39 personnes ont été expulsées par la Mairie d’Amadora, parmi lesquels 12
enfants, des personnes âgées, et des personnes ne disposant d’aucun revenu. Ces
familles se sont retrouvées sans aucune alternative de relogement décent et
adéquat.

2. Les autorités
publiques agissent avec violence, contraignant les familles à fuir leurs
logements, proposant des alternatives de relogement non pérennes comme le
paiement d’un mois de loyer sur le marché privé, a des personnes ne disposant
pas de revenus suffisants pour pouvoir continuer à payer le loyer du logement
en question.

3. Avec la crise, le
niveau de chômage a augmenté drastiquement au Portugal et la politique
d’austérité en vigueur à mené à une coupe drastique des aides sociales.

4. Le Portugal manque
crucialement d’une politique de logement qui permettait aux personnes à faible
revenu d’accéder à un logement décent.

5. Ces derniers
évènements font partie d’un processus systématique d’expulsions et de violence
perpétré par la municipalité d’Amadora, qui est à l’origine de l’expulsion de
milliers de familles vivant sur des terrains privés et qui ont récemment été
achetés par les fonds d’investissement et sociétés immobilières ayant de forts
intérêts spéculatifs ; Le pouvoir publique travail ainsi pour des intérêts
privés sans assurer la sécurité et les droits des familles en situation de
vulnérabilité qui vivent ici depuis des années.

Les mouvements et les
réseaux ici représentés s’engagent à:

1. Condamner sans
relâche les expulsions, dont les conséquences sont aggravées par l’absence
d’alternatives de relogement pour les familles concernées;

2. Dénoncer le recours
excessif aux forces de l’ordre et à la violence pour nourrir des intérêts
privés, fait qui a été fortement critiqué par le Médiateur de Justice, qui a,
en effet, dénoncé à la fois un abus de pouvoir et une substitution illégale du
pouvoir judiciaire par la municipalité d’Amadora;

3. Réfuter
vigoureusement le fait qu’un député municipal, explicitement identifié, ai été
arrêté dans le cadre de ses fonctions sans aucun éclaircissement ni aucune
justification de la part des autorités publiques.

4. Exiger des
explications de la part de la Mairie d’Amadora et du Ministère de l’Intérieur
sur le processus d’expulsions massives, sa violence extrême, les nombreuses
violations de droit qui ont été commises et abus de pouvoir de la municipalité.

5. Exiger le respect
de la législation nationale et internationale en termes de droits de l’homme et
de droits sociaux fondamentaux.

6. Demander l’arrêt immédiat des expulsions
tant qu’aucune politique de relogement adéquate, qui puisse apporter des
solutions viables et pérennes, n’aura été mise en place.