Pendant toute la durée de l’événement, HIC et ses membres ont organisé et participé à une série d’activités, tant dans le cadre du programme officiel que du programme parallèle. En particulier, le stand collectif Habitat Village (partagé avec des organisations telles qu’Urbamonde, Co-Habitat Network, Global Platform for the Right to the City, DPU, IIED, SDI, ACHR et d’autres) a donné lieu à une série de débats et d’échanges animés. Les points forts de ces activités sont énumérés ci-dessous:
Renforcement de la coalition par l’apprentissage et le plaidoyer
Comme cela a été fait lors de l’Assemblée Générale, la participation de HIC au FUM a été l’occasion de célébrer et de réfléchir à ses 45 ans d’histoire, en mettant particulièrement l’accent sur le rôle que l’apprentissage et les pédagogies critiques ont eu et peuvent avoir dans la construction d’une force sociale au sein et au-delà de la coalition. Cet aspect était au centre de l’événement parallèle officiel de HIC, qui s’est tenu le 29 juin et a permis d’examiner différentes expériences, des caravanes de la Convergence des Luttes pour la Terre et l’Eau à l’École de la Citoyenneté de l’Instituto Polis, en passant par les espaces de co-apprentissage de HIC. Tout au long de l’événement, le potentiel de transformation des pédagogies critiques a été souligné, ainsi que leur rôle dans la construction de convergences à partir d’espaces de différence et le renforcement de l’agence et de la légitimité politique, à la fois dans le cas de HIC et d’autres réseaux tels que la Coalition Asiatique pour le Droit au Logement et Slum-Dwellers International. Au-delà de l’événement, l’accent mis sur l’apprentissage et les pédagogies critiques a été bien représenté dans une série d’activités organisées au stand Habitat Village, de la projection des documentaires sur les écoles de HIC-AL aux débats conjoints sur le rôle des universités dans la production d’habitats socialement justes organisés par DPU.
S’engager avec ONU-Habitat pour des compromis permanents
En tant que forum de référence organisé par ONU-Habitat, le FUM est un espace clé pour s’engager avec l’agence et les programmes stratégiques qu’elle dirige. En ce sens, HLRN s’est appuyé sur ses efforts précédents pour présenter une proposition de mécanisme officiel d’engagement des parties prenantes auprès d’ONU-Habitat, dans le but de progresser vers des canaux plus systématiques de participation et de prise de décision, selon des modèles similaires à celui développé avec l’Agence pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). L’événement a été l’occasion de rendre plus visible et de discuter de la proposition avancée en 2020 par HLRN et d’autres organisations dans le cadre des consultations avec ONU-Habitat, en vue de son Assemblée qui se tiendra en 2023.
Le Forum a également été l’occasion de s’appuyer sur les discussions tenues en avril lors de la réunion de haut niveau sur la mise en œuvre du Nouvel Programme pour les Villes, étant donné qu’ONU-Habitat est l’agence chargée d’exploiter et de diriger les efforts pour sa mise en œuvre. Bien qu’il s’agisse d’un thème clé du programme général et qu’il soit mentionné dans les actions déclarées, il n’y a pas eu d’engagements clairs pour faire avancer sa mise en œuvre, en particulier dans le cadre d’une approche fondée sur les droits. Il convient toutefois de noter l’engagement continu de l’ECOSOC, déjà signalé en avril et réitéré par son président, Collen Kelapile, au cours du FUM.
Forger et cultiver des alliances au sein et au-delà de HIC
Enfin, le FUM a été un espace stratégique pour dévéloper et favoriser les alliances et les stratégies conjointes avec une série d’acteurs et d’organisations. Il s’agit notamment du dialogue continu avec les gouvernements locaux et régionaux, en particulier sous le leadership de CGLU, comme l’indique la participation de HIC à l’assemblée de ces groupes, où la présidente de HIC, Adriana Allen, a souligné la nécessité de forger des stratégies conjointes pour faire face à la financialization du logement et des terres et pour transformer les engagements en matière de changement climatique en actions plus concrètes, axées sur les soins. Sur le plan thématique, ce fut également l’occasion de s’appuyer sur les efforts déployés de longue date autour de l’agenda féministe et de l’amélioration intégrale des quartiers. Sur le premier point, au-delà de l’assemblée des femmes, il est essentiel de souligner les activités développées par le réseau Femmes et Habitat d’Amérique latine et des Caraïbes, notamment l’événement parallèle “Perspectives féministes sur les villes – l’intersection des théories et de la pratique”, axé sur la discussion de la façon de garantir et de protéger le droit des femmes à la ville dans une perspective féministe. D’autre part, la discussion “Envisager l’amélioration des quartiers populaires pour la ville de demain”, qui s’est tenue le 28 juin, a été l’occasion de faire avancer le débat sur la façon dont un tel programme peut être mené en Amérique latine dans un contexte post-pandémique, selon une approche qui s’appuie sur la production sociale de l’habitat, comme le souligne la campagne collective “Nos quartiers” menée par HIC-AL et ses membres.