Le Camp pour le droit au logement débute ce jeudi, à Montréal

Montréal,
le 18 mai 2015 –
C’est le
jeudi 21 mai que le Front d’action populaire en réaménagement urbain amorcera
son Camp pour le droit au logement,
au centre-ville de Montréal. Une manifestation nationale partira à 13h00 du
Square Dorchester pour se rendre au lieu du campement que le FRAPRU doit garder
secret.

Son coordonnateur, François Saillant, affirme
que « la centaine de personnes, qui vivront sur ce Camp pour une période
indéterminée, sont décidées à aller de l’avant, à tenir toutes les activités
prévues et à y accueillir la population». Il précise que ce n’est pas la Ville
de Montréal qui est la cible du Camp: «Ce sont les politiques actuelles
des gouvernements fédéral et québécois que le Camp veut combattre, parce
qu’elles menacent l’avenir même du logement social».

Une double menace

Le FRAPRU précise que le gouvernement
conservateur de Stephen Harper met en péril l’accessibilité financière de 125
000 logements sociaux du Québec, en ne s’engageant pas immédiatement à
prolonger les subventions qu’il leur accorde depuis des décennies. Dès 2015,
5209 logements coopératifs, sans but lucratif et publics seront privés de tout
financement fédéral sur le sol québécois. Or, il semble de plus en plus
probable que les élections fédérales seront déclenchées sans que le
gouvernement conservateur ne se soit attaqué à ce problème. Dans ce contexte,
il est impérieux que les partis d’opposition prennent des engagements clairs à
ce sujet, ce que le Parti libéral du Canada de Justin Trudeau refuse encore de
faire formellement.

Quant au gouvernement québécois de Philippe
Couillard, c’est dans le financement de nouveaux logements sociaux qu’il a
coupé lors de son dernier budget, en n’annonçant que 1500 unités pour tout le
Québec, soit deux fois moins que par les années antérieures. «Le
gouvernement Couillard préfère louer des logements vacants sur le marché privé,
plutôt que d’investir dans de nouveaux logements sociaux, une formule dont les
retombées sociales et même économiques sont pourtant beaucoup plus grandes »,
accuse François Saillant. Il craint que les tendances aux restrictions
budgétaires et à la privatisation de l’aide au logement ne fassent davantage de
ravages à l’automne prochain, lorsque l’examen des programmes, que le président
du Conseil du Trésor, Martin Coiteux, mène sous le signe de l’austérité, aura
livré de nouveaux résultats.

Les
campeurs et les campeuses

Les campeurs et les campeuses, dont des
familles avec enfants et des personnes en situation de handicap, proviennent de
Montréal, mais aussi d’autres régions comme Québec, l’Estrie, la Montérégie,
l’Outaouais et l’Abitibi-Témiscamingue. Il s’agit de personnes aux prises avec
des problèmes de logement, de locataires de logements sociaux, ainsi que de
militantes et de militants sur la question du logement.

Le Camp a jusqu’ici reçu l’appui d’une quarantaine
de personnalités
 
québécoises,
d’une 
trentaine
d’organisations
 
syndicales,
communautaires et féministes du Québec, ainsi que d’une 
quinzaine
d’organismes
 
impliqués dans la lutte pour le droit à
l’habitat à l’échelle internationale ou dans des pays comme la France,
l’Italie, le Portugal, l’Espagne, le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, le Togo
et les États-Unis.

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