Rapport de la Rapporteuse Spéciale sur le Logement Convenable sur la Financiarisation du Logement

Le rapport traite essentiellement de la «
financiarisation du logement » et de ses répercussions sur les droits de
l’homme. La Rapporteuse spéciale y examine les changements structurels survenus
ces dernières années, plus précisément le fait que des masses de capitaux, au
niveau mondial, ont été investies dans des logements utilisés comme marchandises,
à titre de garanties pour des instruments financiers négociés sur les marchés mondiaux
et comme moyens d’accumuler des richesses. Elle analyse les incidences de ces changements
sans précédent sur l’exercice du droit à un logement suffisant et trace les grandes
lignes d’un cadre relatif aux droits de l’homme qui devrait permette aux États
de faire face à ces changements. Elle se penche également sur le rôle du droit
national et international à cet égard et examine l’application des principes
relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme.

Le rapport se termine par un examen des mesures
prises par les États en réaction à la financiarisation du logement et par des
recommandations visant à améliorer la cohérence et l’efficacité des stratégies
pour faire en sorte que les actions des institutions et des acteurs financiers
mondiaux contribuent à assurer l’accès de tous à un logement d’ici à 2030. La Rapporteuse
spéciale estime que, pour aller de l’avant, les États devraient repenser leurs relations
avec les investisseurs privés et les institutions financières internationales
et réformer le système de gouvernance des marchés financiers de sorte que, au
lieu de considérer le logement comme un produit de base valorisé
essentiellement pour son potentiel d’accumulation de richesses, ils l’érigent
en bien social et, partant, garantissent le droit fondamental à un lieu où
vivre en toute sécurité et dans le respect de la dignité humaine.

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