Amélioration intégrée et concertée des conditions sanitaires du quartier Mènontin, Cotonou.

Cotonou est la plus importante ville du Bénin. Sa population est d’environ 650.000 habitants avec un taux d’accroissement annuel de 4,5% en moyenne au cours des dix dernières années.

L’organisation spatiale et l’extension urbaine ont été opérées sous forme de juxtaposition de travaux de lotissement intervenant pour la plupart sous forme de régularisation de l’occupation spatiale. La production des parcelles urbaines prêtes à bâtir connaît un retard par rapport è l’installation des populations. Les occupants de cette “ville de fait” contraignent l’administration municipale à légaliser leur installation afin de bénéficier de certaines commodités urbaines notamment les voies, l’eau et l’électricité.

C’est ainsi que la majorité des opérations de lotissements intervenues depuis quinze ans dans la ville constitue en réalité des opérations de restructuration de quartiers. La question n’étant pas réellement abordée dans ce sens, la plupart des lotissements n’ont pas connu le succès attendu et ont eu un impact socio-économique négatif et amer pour les bénéficiaires. Tous ces lotissements opérés ont fait l’objet de contestation et sont sources de conflits entre les opérateurs, l’administration et les bénéficiaires. Par ailleurs, on note un sous équipement dans les quartiers d’extension lotis. La composante “Amélioration intégrée et concertée des conditions sanitaires de Mènontin” du Projet de Réhabilitation et de Gestion Urbaine a pour objectif de remédier à cette situation à travers une phase expérimentale de gestion communautaire à l’échelle du quartier Mènontin associant l’approche participative en matière de régularisation foncière, équipement minimum, amélioration du cadre de vie).

Mènontin est un quartier situé à l’ouest de Cotonou, coincé entre la route inter-Etat et le lac Nokoué. Le lotissement du quartier est intervenu en 1987 et a connu les mêmes difficultés que la plupart des lotissements. Il couvre 180 ha et abrite environ 25 000 habitants. Le site est en partie marécageux et inondable et le quartier est sous-équipe. En 1994, les conflits latents dus aux conséquences des travaux de lotissement dans le quartier ont surgi et les travaux d’attribution foncière furent suspendus. Avec l’avènement du Renouveau Démocratique, on assista è une prolifération d’associations et de comités de défense des droits des propriétaires et des associations de développement local.