Expulsions et démolitions à Portugal


Les habitant-e-s du
quartier de Santa Filomena à Amadora (banlieue de Lisbonne, Portugal) ont été
prévenu-e-s de la reprise des démolitions de leurs maisons demain matin. La
Mairie d’Amadora poursuite donc son plan d’éradication du quartier soit-disant
dans le cadre du programme PER, en se basant sur un recensement effectué en
1993 et se refusant à toute actualisation des données qu’elle invoque pour
justifier d’expulser des familles sans leur proposer ni relogement ni aucune
autre alternative.

Nous, les habitant-e-s
de Santa Filomena et le Collectif Habita, rappelons qu’en juillet et en
novembre 2012 avaient déjà été expulsées des dizaines de familles se trouvant
dans une grande précarité et qui comptaient parmi elles des enfants en bas âge
et scolarisés, des personnes âgées, des personnes porteuses de handicap ou
souffrant de maladies chroniques, des personnes sans emploi ou survivant avec
des salaires bien inférieurs au minimum national, despères et mères
célibataires, enfin tout simplement des êtres humains… Plus d’un an plus tard
et malgré l’intervention de plusieurs instances nationales et internationales,
aucune solution viable n’a été proposée aux familles qui ont été délogées dans
une grande violence policière.

Les habitant-e-s de Santa Filomena et le collectif Habita rappellent que le
logement est un droit fondamental garanti par de nombreux textes nationaux et
internationaux. La violence de ces démolitions est intolérable. Demain à
l’aube, la Mairie d’Amadore promet de mettre à la rue des hommes, des femmes,
des enfants, au nom de la spéculation et du Fonds d’Investissement Immobilier.

Nous appelons à la présence de ceux et celles qui sont près demain matin à
partir de 8h. Nous appelons aussi à la solidarité de ceux et celles qui sont
loin pour nous aider à dénoncer ces flagrantes violations de droits humains
fondamentaux.

Tout geste de solidarité compte dans cette lutte pour un droit fondamental.