Parada France, association qui vient en aide aux populations roms, s’insurge contre le traitement qui a été réservé à un jeune garçon découvert seul après l’expulsion de sa famille et de ses proches à Saint-Denis.
Ce mercredi 10 octobre à 6 heures du matin, la police a surgit dans un terrain de roms situé Boulevard Anatole France à Saint-Denis, ce terrain dit du “Hanul bis” abrite depuis plus de trois une communauté de 80 personnes environ.
Aux familles toutes présentes les forces de police ont brandit des OQTF (obligation à quitter le territoire français) et donné le choix entre les suivre au poste ou monter dans deux bus en partance immédiate pour la Roumanie.
Après le départ des familles, au moment où la police procédait à la destruction de leurs affaires, un jeune garçon de 13 ans a été découvert seul et en pleurs.
Présents sur les lieux, trois membres de l’association Parada se sont vus interdire d’approcher et de parler à l’enfant. Pourtant l’association connaît bien les enfants de ce terrain pour y animer avec eux des ateliers cirque depuis plus d’un an. Cette semaine,
un programme de scolarisation pour ces mêmes enfants devait débuter…
Parada France s’insurge contre l’interdiction qui lui a été faite d’entrer en contact avec l’enfant et de lui porter assistance et s’inquiète du traitement qui lui a été réservé.
L’association s’insurge également contre ce qui apparaît être le nouveau scénario d’expulsions en vigueur: l’arrivée des forces de l’ordre avec des bus pour une reconduite immédiate au pays d’origine. (La même chose s’est produite dans un terrain de
bulgares la semaine dernière à Bondy)
Cette procédure dite “d’expulsions groupées” ne respecte pas la loi: elle distribue des OQTF collectives et sans raisons notifiées et elle ne laisse pas aux familles le délai légal d’un mois pour obtempérer.