HIC rejoint le Réseau-DESC, condamne le meurtre de Sibonelo Patrick Mpeku et demande la fin des attaques contre les défenseurs sud-africains des droits humains


Le 5 décembre, le Réseau-DESC a envoyé une
lettre à Jacob Zuma, Président de l’Afrique du Sud
, pour exprimer la préoccupation collective du Réseau à
la suite de l’assassinat de Sibonelo Patrick Mpeku.

M. Mpeku, âgé de 32 ans, était un dirigeant
du groupe Abahlali baseMjondolo, membre du Réseau-DESC, un mouvement social
d’habitants des bidonvilles vivant dans les quartiers informels d’Afrique du
Sud. À Abahlali, il a été président de l’antenne du village de Sisonke et du
conseil provincial du KwaZulu-Natal.

Mpkeu aurait été tué vers 23h00 le dimanche
19 novembre 2017, après avoir été traîné hors de chez lui et poignardé dans le
village de Sisonke, Lamontville, municipalité d’eThekwini, dans la province du
KwaZulu-Natal. Le Réseau-DESC croit comprendre que ce meurtre a servi de
représailles pour son travail de défense des droits humains des habitants de la
région.

Le Réseau-DESC a noté que ce meurtre est le
plus récent dans une tendance plus large de menaces et d’attaques perpétrées
contre des leaders communautaires dans les quartiers informels de Durban et
autour, dans la municipalité d’eThekwini, dans la province du KwaZulu-Natal.
Particulièrement préoccupé par l’apparente impunité qui a suivi ces actes, le
Réseau-DESC a également observé que diverses menaces visant le défenseur des
droits humains avaient été signalées au conseiller de secteur, au comité de la
circonscription, au poste de police de Lamontville et aux bureaux du parti
politique au pouvoir, mais aucune réponse notable des autorités locales ou des
médias a été reçue. À ce jour, aucune arrestation n’a eu lieu en ce qui
concerne le meurtre de M. Mpeku.

Le Réseau-DESC a appelé le gouvernement
sud-africain à mener une enquête rapide, juste et impartiale, à garantir que
les coupables soient traduits en justice et à protéger tous les habitants des
bidonvilles et leurs leaders communautaires contre les menaces, actes
d’intimidation et de violence en réponse à leur travail de protection des
droits humains.

Compte tenu des récents efforts de M.
Mpeku, le Réseau a également appelé l’Afrique du Sud à prendre toutes les
mesures nécessaires pour lutter contre la corruption dans l’attribution des
logements sociaux, les expulsions forcées et les démolitions illégales
affectant les résidents des bidonvilles et des habitats informels. Conscient
que certains organisateurs communautaires se voient refuser l’accès au
logement, aux services et aux opportunités de travail en raison de leur travail
en faveur des droits humains, le Réseau-DESC a demandé au Président Zuma de garantir
le respect des droits humains de toute personne, notamment dans les cas
d’affiliation politique perçue ou réelle.

Lisez la lettre collective de ESCR-Net au président Jacob Zuma ici.