Joignez-vous à la déclaration de la Campagne Pour Les Objectifs Des Peuples Pour Le Developpement Durable

Nous sommes des associations locales,
des syndicats, mouvements sociaux et organisations non-gouvernementales, entres
autres, qui se sont engagées a tracer les chemins vers l’avenir que nous
désirons – un avenir où le bien commun prend priorité sur les intérêts d’une
élite minuscule; où les besoins et les droits de tous sont réalisés; où
l’environnement n’est pas sacrifié pour le profit de certains.

Nous sommes
conscients que la voie de développement actuel ne nous mènera pas à l’avenir
que nous désirons voir.

Le modèle de
développement capitaliste, en particulier sous le régime dominant de la
politique néolibérale, réduit le développement à l’expansion de la production
et de la consommation de produits matériels, et donne la priorité aux droits et
libertées du capital et ne garanti pas les droits et libertées du peuple ni la
protection de l’environnement.
Dans ce
cadre, les sociétés transnationales et surtout les plus grandes institutions
financières basées dans les pays développé dominent l’économie mondiale et
intensifient l’exploitation du main-d’œuvre, l’extraction des resources et le
brigandage spéculatif pour l’accumulation du profit.

Ceçi a conduit à une plus grande
faim, inégalité, manque de terres, chômage, des conditions de travail
précaires, l’endettement, la perte de revenus et de protection sociale, la
privation de services de base, la dépossession des communautés, la migration
forcée, l’épuisement des ressources, la dégradation environnementale et la
crise climatique. Ceçi a aussi donné naissance à de nouvelles guerres, oppressions, violations
des droits de l’homme et de syndicaux, des décès et menace à présent la
fondation même de la vie sur notre planète. Tous les secteurs parmi les peuples
du Sud Global ont subi ces injustices, y compris les femmes, les enfants, les
travailleurs et les paysans.

En outre, la
majorité du peuple est soit exclu, soit privé du droit de participer à la
décision, au contrôle et a la mise en œuvre des décisions qui affectent leur
vie et leur avenir. Les élites locales et surtout mondiale et autres acteurs
puissants, d’autre part, sont souvent incontrôlé et irresponsables de leurs
actions qui ont de graves impacts négatifs sur la société et l’environnement.
Nous sommes persuadés qu’addresser ces défis nécessite bien plus que simplement
de nouvelles stratégies pour atteindre rapidement les Objectifs Millénaire pour
le Développement (OMD). Sans s’attaquer aux racines structurelles de ces
tendances, tout progrès réalisé sera facilement mis en péril. En effet,
l’occasion pour inverser ces tendances avant que la catastrophe écologique et
sociale s’installe est rapidement en train de passer.

Nous devons
adopter une vision du développement tout à fait nouvelle, fondée sur la
philosophie de «vivre bien» en communauté avec les autres et en harmonie avec
la nature. Cela implique une profonde transformation sociale qui nécessite une
redistribution radicale de la possession, l’accès et du contrôle sur les
ressources productives afin que personne ne soit refusé la base pour une vie
digne et libre. Il s’agit de la démocratisation des institutions étatiques et
sociales pour que les communautées et les citoyens, plutôt que les marchés,
peuvent démocratiquement fixer les objectifs et prioritées sociales. Elle exige
une réorientation de la production et de la consommation pour répondre aux besoins
de la population et aux potentiels humains dans le cadre des limites de
l’environnement plutôt que la maximisation des profits à court terme.

Elle nécessite
un plus grand respect et une meilleure compréhension de la symbiose entre
l’homme et le monde naturel à la place de la valorisation et de la
commercialisation de la nature comme de simples resources et éviers.

Dans le cadre de
ce programme de transformation, nous mettons au défi nos gouvernements et
institutions internationales de rompre avec le modèle actuel de développement
et d’entreprendre des réformes significatives qui répondent vraiment aux
besoins des générations présentes et futures. Dans ce contexte, nous nous
engageons à faire campagne pour les objectifs des peuples pour un véritable développement
durable fondée sur les principes des droits de l’homme, de l’égalité, de
l’auto-détermination ainsi que de justice sociale, sexuelle et écologique. Nous
sommes également engagés pour un processus autonome de la société civile qui
lutte pour la formulation des objectifs et des exigences du peuple, ancrés dans
les luttes populaires, et défiant ceux au pouvoir.

Nous exigeons
que les gouvernements et la communauté internationale prennent des engagements
et objectifs concrets, conformément au principe des responsabilités communes
mais différenciées et des capacités respectives, sur les prioritées populaires
suivantes:

Droits de l’homme

·
Adopter et
appliquer lois et politiques appropriées soutenues par le maximum de ressources
disponibles pour protéger, promouvoir et réaliser toute la gamme des droits
civils, politiques, sociaux, culturels et économiques

·
Soutenir
la réalisation des droits de l’homme universelle par la coopération
internationale, y compris la fourniture de ressources financières et techniques

·
Respecter
le droit souverain des nations à leur propre développement et sur leurs
ressources naturelles.

Pauverte et inegalite

·
Mettre en place de progressives et redistributives fiscalitées, dépenses
publiques et politiques sociales (d’éducation, de santé, de salaires et de
protection sociale) afin de minimiser les inégalités économiques et sociales

·
Soutenir les petits agriculteurs, les producteurs feminins, l’accès
sécurisé des travailleurs ruraux à l’eau, aux terres, aux sols, à la
biodiversité, au crédit et à l’infrastructure pour éliminer la faim et la
pauvreté.

·
Assurer
l’accès aux services énergétiques pour les pauvres et les marginalisés.

Souverainté alimentaire

·
Adopter la
souveraineté alimentaire comme cadre politique à l’égard d’alimentation adéquate,
saine et nutritive pour tous, y compris politiques et investissements pour
soutenir les petits agriculteurs, les producteurs feminins et les travailleurs
et l’accès sécurisé à (et la protection de) l’eau, les terres, les sols, la
biodiversité et autres ressources sur lesquelles la sécurité alimentaire
dépend.

·
Effectuer
une réforme agraire afin d’assurer au travailleurs, paysans et populations
rurales l’accès démocratique aux terres, à l’eau et aux semences, ainsi qu’ à
la finance et à l’infrastructure conforme, mais ne se limitant pas, aux
recommandations de la Conférence Internationale sur la Réforme Agraire et le
Développement Rural de 2006.

Plein emploi et travail raisonnable

·
Assurer un
emploi plein et productif.

·
Veiller à
l’application des normes internationales du travail pour tous les travailleurs,
y compris les femmes, les migrants et les travailleurs de l’économie
informelle, en référence aux indicateurs du travail raisonnable élaboré par
l’Organisation Internationale du Travail (OIT)

·
Promouvoir
les emplois ‘verts’ et l’égalité des sexes au travail.

Protection sociale universelle

·
Assurer un
accès universel à des garanties fondamentales de protection sociale avec la
discrimination positive en faveur de groupes défavorisés conforme, mais ne se
limitant pas, aux recommandations énoncées dans le «Rapport Bachelet» et la
Recommandation OIT 202.

·
Assurer la
sécurité du revenu pour ceux au chômage ou qui dépendent sur le travail
précaire, les malades, les handicapés, les femmes enceintes, les enfants et les
personnes âgées ainsi que l’accès aux soins de santé, à l’éducation, au
logement et aux systèmes sanitaires.

Gender Justice

·
La mise en œuvre intégrale des engagements internationaux en matière
d’égalité entre les sexes, tel qu’enchâssé dans (mais sans s’y limiter) la
Convention pour l’Élimination de la Discrimination à l’Égard des Femmes,
Déclaration et Programme d’Action de Beijing (1995) et la Résolution 1325 du
Conseil de Sécurité sur les Femmes, la Paix et la Sécurité.

·
Assurer accès et chances égales dans l’emploi, le régime foncier,
l’éducation, la santé, la gouvernance, et l’accès aux services de santé
sexuelle, reproductive.

·
Veiller à l’application systématique d’action positive efficace pour
empêcher la marginalisation et la discrimination des femmes et éliminer toutes
formes de violence contre les femmes.

La durabilité de l’environnement

·
Limiter la
hausse de la température mondiale à moins de 1,5 degré, conforme avec les
recherches scientifiques climatiques les plus récentes, grâce à des réductions
d’émissions rigoureuses et un partage équitable du budget carbone mondial
prennent en compte les émissions historiques sans avoir recours à des
compensations.

·
Fournir un
financement adéquat et approprié contribué par pays basé sur leur
responsabilité historique vis-à-vis du réchauffement climatique pour faire des
réparations à tous les peuples concernés (en ligne avec 100 milliards de
dollars par an promis dans les Accords de Cancun en 2010).

·
Assurer
l’échange de technologies sûres, appropriés et écologiquement et socialement
rationnelles sans entrave par des droits de propriété intellectuelle.

·
Augmenter
le développement et l’usage des énergies renouvelables.

·
Adopter
des systèmes de production et des technologies écologiquement et socialement
durable dans les secteurs industriel, agricole, du transport, d’exploitation
minière.

·
Arrestation de la déforestation, la surpêche, la perte de biodiversité,
la dégradation de l’environnement, de la pollution et protection des moyens de
subsistance des habitants des forêts et des pêcheurs.

Nouveau commerce, architecture
monétaire et financière

·
Réformer
les relations commerciales pour promouvoir l’égalité entre les partenaires commerciaux,
respecter le traitement spécial et différencié des pays en développement, et
contribuer au développement économique des pays pauvres.

·
Mettre en
œuvre les réformes démocratiques et favori sables aux pays en voie de
développement dans le système monétaire et financier international, conforme à
celles proposées dans l’édition 2009 du rapport de la Commission Stiglitz de
l’ONU (Rapport de la Commission d’Experts du Président de l’Assemblée Générale
sur la Réforme du Système Monétaire et Financier International ), y compris:
une meilleure réglementation des banques, des flux financiers et des activités
financières telles que les opérations sur produits dérivés, une plus grande
voix pour les pays en développement dans les institutions de Bretton Woods,
l’élargissement du rôle des banques centrales au-delà de maîtrise de
l’inflation et d’établir un mécanisme de renégociation de dette souveraine.

Démocratie et bonne gouvernance

·
Instituer des mesures de responsabilisation et de transparence dans la
gouvernance.

·
Assurer la participation des citoyens dans la prise de décision, l’accès
à l’information et l’accès à la justice – trois piliers de la Convention
d’Aarhus.

·
Assurer la conformité de l’entreprise et de l’industrie aux normes
internationales des droits de l’homme et aux normes environnementales, y
compris les exigences de déclaration obligatoire.

·
Assurer
l’accès aux voies de recours pour les victimes de violations des droits de
l’homme.

Paix et Sécurité fondé dans la Justice

·
Promouvoir des processus de développement inclusifs – respecté les
droits de tous les groupes socioculturels, des minorités, des peuples
autochtones, des religions etc. sur leur patrimoine culturel et ressources
naturelles et le respect de leur droit de définir et de réaliser leurs aspirations
développementales.

·
Adopter
une politique d’élimination des armes nucléaires et autres armes de destruction
massive et le trafic d’armes.

·
Rediriger les dépenses militaires vers les dépenses sociales.

Le processus
continu de création d’un nouvel ensemble d’objectifs de développement durable
et d’un cadre de développement post-2015 devraient servir comme impulse pour
les gouvernements de relever ces défis. Ce processus doit reconnaître et
prévoir des mécanismes complets et des opportunités non seulement pour les
consultations, mais pour une pleine participation de la société civile aux
délibérations et à la prise de décisions à tous les niveaux.

Au niveau
national, des organismes multilatéraux doivent être formé comprenant des
représentants du gouvernement (inclusivement du Parlement et des autorités
locales), la société civile et d’autres parties prenantes pour décider de la
stratégie nationale de développement et des objectifs prioritaires en fonction de
consultations locales comprenant des opinions expert. Au niveau international,
des processus multilatérales menées par des équipes spéciales dans le cadre du
Groupe de Travail sur les Objectifs de Développement Durable peuvent être mises
en place là où les gouvernements membres et les représentants de la société
civile et d’autres intervenants peuvent se rencontrer officiellement et
travailler côte-à-côte pour élaborer des propositions pour la l’Assemblée
Générale.

Nous exhortons
tous les mouvements populaires, les organisations des peuples autochtones, les
groupes de la société civile et tous les citoyens concernés à participer à la
campagne.

Liste
des initiateurs de la campagne