Nous avons été fait et re-fait sans savoir exactement pourquoi, comment et à quelle fin. Comment, dès lors, pouvons-nous mieux exercer ce droit à la ville? Mais quel droit etquelle ville? Ne pourrions-nous pas construire une ville socialement juste? Maisqu’est-ce la justice sociale? La justice est-elle simplement ce quela classe dirigeante veut qu’elle soit?
Nous vivons dans une société où les droits inaliénables à la propriété privée et le bénéfice l’emporte sur toute autre conception des droits inaliénables. Notre société est dominée par l’accumulation du capital par le biais des échanges dumarché. Vivre sous le capitalisme c’est accepter ou se soumettre à cet ensemble de droits nécessaires à l’accumulation de capital sans fin. Les marchés libres ne sont pas nécessairement justes. Pire encore, les marchés ont besoin de crise pour fonctionner. Les droits inaliénables de la propriété privée etdu bénéfice conduisentau monde de l’inégalité, del’aliénation etdel’injustice. L’accumulation sans fin des capitaux et la conception des droits intégrés à cela doivent être opposés et un autre droit à la ville doit être affirmé politiquement.
Les droits dérivés (comme le droit d’être traité avec dignité) devrait devenir fondamentaux et les droits fondamentaux (de la propriété privée etdu profit) devrait être dérivés. Mais de nouveaux droits peuvent également être définis: comme le droit à la ville qui n’est pas seulement un droit d’accès àce que les spéculateurs immobilierset les planificateurs étatiques définissent, mais un droit actif de rendre la ville différente, de la former plus en accord avec le désir de notre coeur, et ainsi à nous reconstruire en une autre image.
David Harvey (2003) The right to the city, International Journal of Urban and Regional Research 27
The Right to the City – part 1
The Right to the City – part 2