Trois ans après, la POHDH constate que les Droits des déplacés du 12 janvier 2010 continuent d’être violés.

La Plate-forme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH)
constate que trois ans après le passage du séisme dévastateur du 12 janvier
2010 la reconstruction du pays est loin d’être effective. Elle déplore
également la situation dans laquelle pataugent les personnes sous les tentes
dans les camps d’hébergement. En effet, les interventions, quoique nombreuses
en ce sens, n’altèrent en rien la situation de ces personnes. Qu’ils s’agissent
des interventions étatiques ou privées, locales ou internationales, le fond de
la question du logement reste toujours une urgence. Plusieurs millions de
dollars en don ont été dépensés dans des «interventions à chaud»
sans que ce problème structurel n’ait été résolu. Ces institutions nationales
ou internationales se limitent à des actions visant à offrir des abris temporaires,
qui se détériorent rapidement. L’échec de la Commission Intérimaire pour la
reconstruction d’Haïti (CIRH) avec l’ancien Président Américain, Bill
Clinton comme chef de fil en est aussi un grand signe.

Avec le fameuxprogramme 16/6 mené par la présidence, le
gouvernement haïtien a fait savoir qu’il a relogé près de 11 000 familles. Ils
ont même fait savoir qu’il n’y a plus de camps à travers l’aire métropolitaine
de Port-au-Prince, alors qu’il en existe encore. De fortes sommes d’argent mais
de piètres résultats. Les projets de logements sociaux déjà réalisés et/ou en
cours ont montré très clairement que la chance de doter ce pays d’un autre
système de construction a été bafoué.

La situation actuelle des gens vivant dans des abris provisoires nécessite
un regard particulier et profond. Ils confrontent de nombreux problèmes. Nous
pouvons citer entre autres: le manque d’assainissement des
sites, la promiscuité, l’absence d’hygiène, l’accès limité à de l’eau
potable, à une alimentation adéquate, situation économique précaire, le viol, la violence et l’insécurité
.

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Port-au-Prince, 11 janvier 2013

Antonal MORTIME

Secrétaire Exécutif

Plate-forme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH)
1, Rue Monjoli, Turgeau, Port-au-Prince, Haïti, w.i
Tels.: 509 29 40 45 69, 25 14 0650
Cels.: 509 35 50 90 69, 37 15 72 99
Email :  antonalhd@yahoo.frpohdh@yahoo.fr
Site Web: 
www.pohdh.org