Alerte autour d’une situation d’éviction forcée au quartier Newtown Aéroport à Douala, Cameroon

Éviction forcée au quartier Newtown Aéroport à Douala

éviction forcée au quartier Newtown Aéroport à Douala

Depuis le 9 janvier 2021, plus de 100 familles ont été évincées de force au quartier Newtown Aéroport à Douala. Des milliers de familles pourraient subir le même sort dans les prochains jour

Le Préfet du Wouri, en décembre 2020 a transmis via le chef du quartier New-Town Aéroport, une mise en demeure, dans laquelle il invitait les habitant-e-s dudit quartier à prendre les dispositions pour libérer le site qu’ils occupent paisiblement depuis plus de 35 ans. Il a le 09 Janvier dernier évincé de force plus de 100 familles, sans moindre respect des procédures en la matière, tel que :

  • Le recensement exhaustif des familles concernées et la transmission de la mise en demeure à chacune de ses familles ;
  • La prise en compte de la pandémie COVID-19 qui sévit encore dans notre pays, et dont les populations désormais sans abris, seront certainement livrées à la contagion et la propagation du virus ;
  • La promotion des véritables cadres de concertation avec les populations victimes et, les organisations de la société civile pour faire comprendre les enjeux de la mesure, et trouver ensemble des moyens d’accompagnement et d’encadrement psychologiques de ses populations contraintes au déguerpissement , et installées pour la plupart, depuis des dizaines d’années sur le site litigieux ;
  • La prise en compte de l’état de précarité des populations victimes d’évictions forcées ;
  • La prise en compte des principes de base et directives des Nations unies, concernant les expulsions et les déplacements liés au développement, notamment l’Annexe 1 du rapport du Rapporteur spécial sur le logement convenable en tant qu’élément du droit à un niveau de vie suffisant A/HRC/4/18 ; « 6. Les expulsions forcées constituent des violations fragrantes de droits de l’homme internationalement reconnus très divers, y compris le droit à un logement convenable, à l’alimentation, à l’eau, à la santé, à l’éducation, au travail, à la sécurité de la personne et à la sécurité du domicile, le droit de ne pas être soumis à un traitement cruel, inhumain ou dégradant… »

En rappel, une bonne partie des habitant-e-s de ce quartier, sont les sinistrés de la catastrophe du lac Nyos, survenue en 1986. Ces sinistrés avaient été installés par le Président actuel, S.E Paul BIYA.