Session “Droit des habitant(e)s : enjeux, défis et opportunités pour une responsabilité partagée du développement durable et de la gestion des territoires” de Africités 2012

Session 2AM01


Titre de la session: Droit des habitant(e)s : enjeux, défis et opportunités pour une responsabilité partagée du développement durable et de la gestion des territoires

Promoteurs de la Session:
– Enda TM
– CERPAC
– HIC
– No Vox
– AIH

Partenaires:
– ACIDAK, Association Comité Inter bidonville, (Dakar, Sénégal)
– CERPAC
– NOVOX
– AHTB, Association des Habitants et Travailleurs de Baraka (Dakar, Sénégal)
– Amandla Centre of Zimbabwe (Zimbabwe)
– CHRA (Zimbabwe)
– Comités Promoteurs Nationaux de l’Assemblée Mondiale des Habitants Nationaux
– DAL, Droit au Logement (France)
– EMAD, Entente des Mouvements et Associations de Développement (Dakar, Sénégal)
– Mouvement And Soukali Médina Goumars (Dakar, Senegal)
– Omunga (Angola)
– RNHC (Cameroun)
– Tonderai Ndira Housing Cooperative (Zimbabwe)
– Unione Inquilini (Italie)
– WISEEP (Ghana)
– HIC
– AIH
– SDI
– Enda

Contexte et justification de la session

Depuis le Premier Forum Social Mondial, réalisé dans la ville de Porto Allègre, un ensemble de mouvements populaires, d’organisations non gouvernementales, d’associations professionnelles, de forum et de réseaux nationaux et internationaux de la société civile, engagés dans les luttes sociales pour des établissements humains justes, démocratiques, humaines et durables, élaborent une charte mondiale du droit d’accès à la terre et l’habitat, qui fait état des compromis et des mesures qui doivent être assumés par la société civile, les gouvernements locaux et nationaux ainsi que par les organismes internationaux pour que toutes les personnes vivent dignement.

Tous individus, toutes les organisations de la société civile, les gouvernements locaux et nationaux ainsi que les organismes internationaux, doivent être partie prenante de ce processus à échelle locale, nationale, régionale et mondiale, en contribuant à l’élaboration, la diffusion et la mise en pratique de la charte mondiale, laquelle représente un des paradigmes de ce millénaire: qu’un monde meilleur est possible.

Par ailleurs depuis 2000 à Africités 2, les réseaux d’habitants se sont impliqués dans une perspective de dialogue avec les pouvoirs publics et autorités locales pour une responsabilité partagée du développement et de la gestion des territoires aux différentes échelles. A Windhoek (Namibie) les habitants ont organisé du 12 au 16 mai 2000 un forum interafricain des habitants regroupant 40 personnes, représentant des organisations de base venant de 15 pays d’Afrique de l’Ouest, de l’Est et du Sud. 8 de ces pays sont francophones (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Togo) et 7 anglophones (Afrique du Sud, Namibie, Nigeria, Tanzanie, Uganda, Zambie, Zimbabwe). A cette occasion des
propositions concrètes ont été faites aux collectivités pour la la mise en place d’un partenariat viable avec les habitants.

Le thème de cette année interpelle encore tous les acteurs notamment les collectivités locales mais aussi les habitants pour une responsabilité partagée du développement et de la gestion concertée des territoires. Cet enjeu est d’autant plus important que l’Afrique est soumise à une urbanisation exponentielle créant des déséquilibres dans le cadre de vie.

Un processus d’urbanisation rapide, continu et inexorable
La part de la population urbaine n’a cessé d’augmenter ces dernières décennies pour atteindre 50% en 2008. Elle devrait dépasser 60% en 2030 et atteindre 75% en 2050 pour une population mondiale qui serait alors de 10 milliards d’habitants. La croissance des régions urbaines affectera l’ensemble des pays mais sera plus marquée dans ceux du Sud qui vont devoir absorber 2 à 4 milliards de personnes supplémentaires d’ici à 2030. On citera l’Afrique où la population urbaine a été multipliée par 10 au cours des 50 dernières années et devrait encore être multipliée par 3 à l’horizon 2050. Enfin, la rapidité de cette croissance est inédite. Passer de 1 à 8 millions d’habitants aura pris 130 ans à Londres mais 45 ans pour Bangkok et 25 à Séoul.

Des défis multiples et interdépendants
Les villes représentent 4% de la surface terrestre mais concentrent une grande partie de l’activité humaine et sont à l’origine d’une forte pression sur l’environnement et les ressources naturelles. Elles consomment 60 à 80 % de l’énergie mondiale, génèrent 75 % des émissions de CO2 et
absorbent 75% des ressources naturelles. L’espace habitable rassemble des systèmes intégrés, organisés selon des schémas complexes et de
nature très variée selon que l’on considère les infrastructures, les équipements et activités génératrices de biens ou de services ou encore la satisfaction des besoins essentiels d’une population concentrée géographiquement. Par exemple, loger 2 milliards d’habitants supplémentaires sur une période si courte signifie construire l’équivalent de sept nouveaux établissements humains de 10 millions d’habitants soit plusieurs milliards de mètres carrés supplémentaires annuellement.
Ces systèmes sont interdépendants et cela est particulièrement visible dès lors qu’il s’agit des réseaux de transport, de gestion des eaux, de la distribution énergétique ou encore des réseaux de communication et c’est pourquoi il est important de souligner la nécessité d’une approche holistique dans l’analyse des défis qu’elle rencontre que des réponses à apporter.
Un des défis majeure est sans nulle doute la question de la responsabilité partagée pour le développement et la gestion des territoires mais surtout de leur aménagement concerté car les habitant(e)s en Afrique sont les bâtisseurs majeures des cités et de l’habitat, indépendamment des sociétés immobililières des pouvoirs publics, des autorités locales et des promoteurs privés.

Des territoires à la vulnérabilité renforcée par le changement climatique
Les défis sont exacerbés et renforcés par les conséquences du changement climatique. De nombreux événements récents ont mis en évidence la vulnérabilité des territoires urbains aux aléas climatiques tels que les vagues de chaleur, les inondations ou les ouragans et les travaux scientifiques de la communauté internationale prédisent l’accroissement certain de leur intensité et de leur fréquence avec des conséquences significatives pour l’ensemble des espaces habités. Cela sera particulièrement significatif pour les mégalopoles qui au Nord comme au Sud se situent dans les
deltas des grands fleuves ou dans les zones côtières de faible élévation et qui sont exposées aux cyclones et aux inondations (elles représentent 2% de la surface terrestre et hébergent 10% de la population mondiale).
Aujourd’hui plusieurs villes africaines sont soumises à rude épreuve avec des inondations réccurente que les états ne peuvent résoudre, encore moins les collectivités locales qui, souvent sont indigentes faute d’un transfert de moyens par l’état qui leur a délégué certains pouvoirs.
Autant de défis que d’opportunités d’actions
Les défis sont bien identifiés mais les réponses sont complexes et multiples et les différents acteurs concernés dans leurs mises en oeuvre n’ont pas toujours le même objectif et encore moins les mêmes leviers d’actions. La politique locale se doit d’insuffler la bonne direction en s’engageant elle même dans un processus d’exemplarité et inciter à l’action en déployant une réelle innovation dans ces modalités d’intervention.
Un des principaux défis pour les habitant(e)sest d’arriver à mettre en place des actions correctives ou d’accompagnement complémentaires des initiatives nationales qui répondent à la fois au court terme tout en anticipant les besoins sur le long terme.

Pour accéder au document complet en pdf, cliquez ici.
Pour télécharger le programme contenant le tablea des sessions, cliquez ici.

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