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Plus d’infos : www.quartier-midi.be
http://www.bruxellesvilledurable.be/
http://www.diablesroses.be
http://europa-museum.org
More info : http://www.novox.ras.eu.org/site/spip.php?rubrique105&lang=en
English text below
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Quartier Midi : telle n’est pas la capitale de l’Europe que nous voulons
Au Pt de la Région de Bruxelles Capitale, Madame la secrétaire au logement, Mmes et MM. les parlementaires de la Région de Bruxelles Capitale, M. le Président de la Commission Européenne.
Le Conseil Communal de Saint Gilles a adopté un 5ème plan d’expropriation pour utilité publique et en extrême urgence dans le quartier de la Gare du Midi, St Gilles (Bruxelles).
Il appartient désormais la Région de Bruxelles Capitale, dont le Président est aussi le Bourgmestre de Saint Gilles d’adopter ce plan.
Différentes associations locales représentatives des habitants et actives dans le domaine du Droit au logement, du Droit la ville et des Droits de l’homme ont présenté des revendications lors de la Commission de concertation qui s’est tenue le 27 novembre 2007. Seule instance officielle de consultation de la société civile dans le cadre de projets immobiliers, cette commission s’est massivement abstenue l’heure de rendre son avis.
Le rapport de la séance de cette commission n’a pas été transmis préalablement au vote aux Conseillers Communaux.
Il appartient donc aujourd’hui la Région de prendre en compte les revendications tout fait raisonnables formulées par la société civile bruxelloise, exprimées dans le respect de la démocratie. Ces revendications sont les suivantes :
1. Rénover sans détruire. Car ce que les pouvoirs publics proposent c’est de détruire du logement pour en construire de nouveaux, pour un autre public, fiscalement plus rémunérateur.
2. Reloger tous les locataires – que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités en proposant aux habitants expropriés une solution de relogement décente comme cela s’est fait déj fait dans d’autres dossiers ;
3. Conditionner le vote au conseil communal un engagement de la Région de proposer un planning concret d’expropriation de maximum de 6 mois, condition laquelle devrait être par ailleurs soumise toute procédure d’expropriation ;
4. Respecter la loi en garantissant la juste indemnisation des propriétaires et des commerçants ;
5. D’une manière ou d’une autre, mettre fin immédiatement l’incertitude qui pèse sur les habitants menacés d’expropriation dans les îlots A et D, dont le seul « tort » est d’être installés sur des parcelles où le PPAS Fonsny n°1 a prévu des fonctions « faibles » (le logement), qui ne sont ce jour toujours pas réalisées.
Nous, associations et de la société civile européenne et d’ailleurs, soutenons ces revendications légitimes. Nous nous étonnons grandement que des crédits destinés au logement public soient utilisés pour exproprier et détruire des logements en partie rénovables alors qu’ Bruxelles comme ailleurs, la pénurie de logements est criante, comme le dénoncent notamment les rapports des Nations-Unies.
Nous nous étonnons par ailleurs que dans un cas récent d’expropriation dans le même quartier, un juge ait pu justifier l’utilité publique en ces termes : « Attendu que la gare du Midi ne peut plus être le terminus des migrants pauvres en quête de terre promise », semblant ainsi justifier une opération de nettoyage social et corroborer les inquiétudes associatives et citadines.
Le projet de « revitalisation » du quartier du Midi ne fait pas honneur la Capitale de l’Europe. Depuis de nombreuses années, tous les voyageurs internationaux ont pu constater la dégradation du quartier – entièrement imputée aux autorités publiques dans un autre jugement dont nous avons connaissance, lequel condamne en outre des violations des Droits Humains par les pouvoirs publics.
Nous condamnons ainsi avec la plus grande fermeté le saccage de l’immeuble situé au 53, rue de Mérode le 15 janvier abritant les Editions Agone et le Comité du Quartier Midi, effectué en toute illégalité l’initiative des autorités régionales. Nous exigeons la démission et la condamnation des responsables de cette opération punitive.
Plutôt qu’une vitrine pour investisseurs, nous attendons en effet que la Capitale de l’Europe soit un modèle de respect de la démocratie, d’écoute de la société civile et de protection des plus faibles, en quête ou non de “Terre Promise”. L’urbanisme inhumain du Quartier Européen, édifié sur les ruines de la vie citadine, venant après la destruction totale du Quartier Nord déj des fins d'”internationalisation” jamais réalisées, ne semble pas avoir servi de leçon.Cela suffit !
Ayant par ailleurs pris connaissance du Plan de Développement International de Bruxelles, clairement inspiré par les milieux d’affaires, de son approche de City Marketing, de sa logique de concurrence de tous contre tous, nous tenons affirmer avec force que telle n’est pas la Capitale de l’Europe que nous voulons. L’identité européenne que le PDI prétend imposer aux Bruxellois au moyen avoué de techniques de marketing n’est pas non plus l’identité des Européens.
Car ce compte, toute l’Europe ressemblera bientôt au Quartier Midi, notamment travers la promotion de partenariats publics privés qui ne profitent, dans le meilleur des cas, qu’aux intérêts des milieux d’affaires.
PREMIERS SIGNATAIRES :
AITEC, Avenir Vivable, Comité des Sans Logis, Coordination Anti-démolition, Droit Au Logement, Editions Agone, Front d’action populaire en réaménagement urbain – Canada, Kenya Network of Grassroots Organisations, Mouvement des Sans Voix du Mali, No-Vox, Urban Poor Associates Philippines,
ENG
South Station Neightborhood : the capital of Europe we want is not that one.
To : Pt of the Brussels Capital Region, Madam Secretary for Housing, Mrs. and Mr. MPs of Brussels Capitale Region, Mr President of the European Commission.
The Commune of Saint Gilles has adopted a 5th expropriation plan for public use and extreme emergency in the district of the South Station.
Local associations representing residents and committed to housing rights, right to city and human rights have submitted claims during the consultation exercise which was held on November 27, 2007. The consultation committee is the only place where civil society’s opinions about real estate projects may be officially expressed. The members of the committee were uncomfortable enough to abstain massively. The report of the commission wasn’t sent to the City Councilors before their vote.
It is therefore up to the Region which is to finally adopt that plan to take into account the quite reasonable demands made by civil society in Brussels, expressed in respect for democracy. These demands are the following :
1. Renewing without destroying. The government is indeed proposing nothing but the destruction of housing to build new ones, but for different residents who will be able to pay more taxes;
2. Rehousing all tenants – so that the authorities take their responsibilities to the people by proposing a solution in case of expropriation which means decent rehousing like it used to be done in other cases;
3. That the municipal council will vote under commitment from the region to propose a concrete schedule for the expropriation of up to 6 months, a condition which should also be extended to any other expropriation plans;
4. Enforcing the law by ensuring fair compensation for owners and traders;
5. One way or another, putting an immediate end to the uncertainty hanging over the people threatened with expropriation in islets A and D. Their only crime is to be settled on land where PPAS Fonsny 1 has planned “weak” (housing) functions , which are to this day still not realized.
We, the associations of European civil society and abroad are supporting these legitimate claims.
We are greatly surprised that funding for public housing is to be used to expropriate and destroy houses which could be renovated, while in Brussels and elsewhere, the lack of housing is acute, what is denounced for example in the reports of the United Nations.
We are also surprised that in a recent case of expropriation in the same district, a judge may have justified public interest in these words: “Whereas the South Station can no longer be the terminus for poor migrants seeking Promised Land, ” and thus justified a social cleaning operation what corroborates concerns from civil society.
The “neighborhood revitalization” does not honor the Capital of Europe. For many years, all international travelers have been able to see the deterioration of the neighborhood attributed entirely to the public authorities in an another judgement which we are aware about, also condemning violations of human rights by public authorities.
We then condemn and in the strongest terms the devastation of the building located at 53, rue de Merode on January 15 (a raid targeting Agone Publishing and the Quartier Midi Committee) done illegally at the initiative of regional authorities. We demand the resignation and conviction of those responsible for this punitive operation.
Rather than a showcase for investors, we expect the capital of Europe to be a model of respect for democracy, consideration for civil society and protection of the weakest, in Quest or not of “Promised Land”. And we know about the inhuman and corporate urbanism of the European Neightborhood which has destroyed a whole part of the City and City life. It came also after the disaster of the North Neightborhood, entirely destroyed in the name of corporate internationalization which never came. It’s enough !
Having also taken cognizance of the International Development Plan in Brussels, clearly designed for the business community interests, City Marketing minded, of its logic of competition of all European cities against all, we wish to insist that this is not the Capital of Europe we want. The “European identity” which that plan suggest to impose to the inhabitants of Brussels, explicitly through marketing techniques, is neither the identity of the Europeans.
We don’t want the whole of Europe to look like South Station’s neighborhood in Brussels, through the Public Private Partnerships which are promoted for the only benefit (in the best case) of the corporate world.
First signature :
AITEC, Avenir Vivable, Comité des Sans Logis, Coordination Anti-démolition, Droit Au Logement, Editions Agone, Front d’action populaire en réaménagement urbain – Canada, Kenya Network of Grassroots Organisations, Mouvement des Sans Voix du Mali, No-Vox, Urban Poor Associates Philippines,